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Un groupe de recherche de l’Université de Genève a initié un projet de commémoration de la vie d’Alexei Jaccard et des nombreux cas de disparition forcée liés à l’histoire récente des événements politiques en Amérique latine. Cette commémoration prend la forme d’une fresque informative à l’entrée de l’auditorium d’Unimail qui porte le nom d’Alexei Jaccard.  

Une intervention graphico-spatiale

Depuis l’été 2022, l’espace a été transformé en un lieu d’information et de réflexion interdisciplinaire. Sur les murs, une intervention graphique permanente dévoile l’histoire d’Alexei Jaccard (dont le corps n’a toujours pas été retrouvé). Elle fournit un contexte historique à l’opération Condor, définit la disparition comme un crime contre l’humanité et explique son impact social. Un autre mur est consacré aux expositions temporaires.    

Nous avons conçu cette pièce qui recouvre les murs entre les deux entrées de l’auditorium, avec un rouge vif et fort, pour ne pas passer inaperçu. Cette intervention expose le contexte et les faits de la disparition de Jaccard. Avec elle, une chronologie étendue, de sa naissance en 1952 à 2022, année de l’inauguration de la fresque. Elle met en relation l’histoire personnelle de Jaccard avec la chronologie des événements et des facteurs politiques. Nous aidant à comprendre qu’il a été un cas parmi d’autres et que les dates qui ont marqué sa vie sont aussi celles qui ont déterminé l’avenir de nombreux pays. 

Le contexte

En mai 1977, un étudiant suisso-chilien disparaissait en Argentine. Officiellement, Alexei Jaccard était en route pour aller voir sa mère malade. Elle avait déménagé à Buenos Aires avec le reste de la famille après le coup d’Etat mené par Augusto Pinochet en 1973. En réalité, le jeune homme avait traversé l’Atlantique pour rejoindre des membres du parti communiste chilien en exil en Argentine.

Photos: Samy Bouart Cart et Laurent Chiu